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L'Arabe
était continent par nature, et l'universalité du
mariage avait quasiment aboli les conduites irrégulières
dans ses tribus. Les femmes publiques des rares installations
que nous rencontrâmes durant nos mois de vagabondage n'auraient
été rien pour notre nombre, même si leur
viande rebattue avait été consommable par un homme
sain. Par horreur d'un commerce si sordide nos jeunes gens commencèrent
indifféremment à assouvir leurs rares besoin mutuels
dans leurs propres corps immaculés - froide commdité
qui, en comparaison, semblait asexuée et même pure.
Sur la personnalité de Laurence d'Arabie, il y a un livre de Vincent Mansour Monteil, qui m'a remonté le moral et donné envie d'aller là-bas.
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[...] Nous rassemblâmes les paysans, maintenant ivres de peur et de sang et les envoyâmes de part et d'autre de la colonne en retraite. Le vieux lion de bataille s'éveillait dans le coeur d'Aouda et faisait à nouveau de lui notre chef naturel, inévitable. Par une manoeuvre habile, il poussa les turcs sur un mauvais terrain et sépara leur formation en trois.
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. | (Tafas 2) La troisième
partie, la plus petite, se composait principalement de mitrailleurs
allemands et autrichiens, regroupés autour de trois automobiles,
et d'une poignée d'officiers et de soldats montés.
Ils se battirent magnifiquement, repoussant chaque fois nos assauts,
malgré leur vigueur. Les Arabes combattaient comme des
diables, aveuglés de sueur, la gorge desséchée
par la poussière ; la flamme de cruauté et de vengeance
qui brûlait en eux les tordait tant que leurs mains pouvaient
à peine tirer. Sur mon ordre, nous ne prîmes
pas de prisonniers, pour la première fois de notre guerre. Finalement, nous laissâmes en arrière cette section vigoureuse, et partîmes à la poursuite des deux autres, plus rapides. elles étaient en pleine panique et, au coucher du soleil, nous les avions entièrement détruites, sauf de petits groupes à qui leurs pertes seules permettaient de gagner du terrain. Des flots de paysans se joignaient à nous. Au début, ils n'avaient qu'une arme pour cinq ou six ; puis l'un gagnait une baïonnette, un autre une épée, un troisième un pistolet. Une heure plus tard, ceux qui étaient arrivés à pied montaient des ânes. Ensuite, chaque homme disposa d'un fusil et d'un cheval capturé. A la tombée de la nuit, les chevaux étaient chargés de butin, et la riche plaine se jonchait d'hommes et d'animaux morts. Dans une folie engendrée par l'horreur de Tafas, nous tuions encore et encore, cassant la tête des hommes tombés, et des bêtes ; comme si leur mort, le jaillissement de leur sang, pouvait étancher notre souffrance. |
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(Tafas
3) Un seul groupe d'Arabes, qui n'avait pas reçu notre
message, fît prisonniers les deux cents derniers hommes
de la section centrale. Leur répit fût bref. Je
m'étais approché pour me renseigner, plutôt
disposé à laisser vivre ces rescapés, mais,
derrière eux, un homme allongé sur le sol cria
quelque chose aux arabes qui, blêmes, m'amenèrent
voir. C'était l'un de nous - la cuisse déchiquetée.
Le sang s'était répandu sur le sol rouge, et il
en mourait ; mais même ainsi, il n'avait pas été
épargné. Selon la mode du jour de cette bataille,
on l'avait encore tourmenté en lui plantant des baïonnettes
dans l'épaule et l'autre jambe, le clouant au sol comme
un insecte de collection. retour à l'accueil la volonté de vivre
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