guerre froide
consumérisme
occidental
conditions
sociales
niveau de vie
totalitaire
politique
technologie
conquête espace
supériorité
imagination
politique
mimétisme
masses
communisme
socialisme
répression
biens
consommation
crise
source : un autre marx
|
Il est abusif de voir dans les affrontements de la
guerre froide une lutte entre des ennemis qui n'ont rien de commun.
L'Union soviétique et les pays du "socialisme réel"
se sont laissé en fait conditionner par le consumérisme
occidental et ont même prétendu graduellement rejoindre
les niveaux de vie de l'ouest.
Les pratiques totalitaires de mobilisation politique ont,
dans ce contexte, perdu beaucoup de leur crédibilité
et de leur efficience. Si l'on se fixait comme objectif de ratrapper
les pays occidentaux en employant leurs méthodes et leurs
technologies pour arriver à un mode de vie similaire au
leur, on reconnaissait implicitement par là leur supériorité.
Et un tel mimétisme ne pouvait, bien entendu, que faire
douter les grandes masses du bien fondé,de la perspective
du "communisme" comme système social radicalement
différent.
Les régimes du "socialisme réel"
ont, en conséquence, adopté des attitudes tout
à fait contradictoires, d'une part réaffirmer,
en utilisant la répression au besoin, leur propre originalité
par rapport aux démocraties occidentales, d'autre part
faire des concessions au jour le jour aux masses et s'enferrer
eux-mêmes peu à peu dans les accords économiques
avec l'Ouest (emprunts) et dans la corruption.
Au bout du compte, il ne pouvait s'agir que d'un jeu de dupes,
où les partisans sincères du "socialisme réel"
ne pouvaient que perdre et entrer eux mêmes en crise, et
les opportunistes se corrompre encore un peu plus. Au moment
même où il devait se réformer pour survivre,
le "socialisme réel" était devenu irréformable.
(suite : plus tard...)
|